La gravure est une passion que je vous fais partager
La gravure, au moment de sa fabrication ne se voit pas, elle demeure cachée en la plaque et il faut attendre l’impression pour en avoir l’image, le rendu.
Là, la feuille de papier au soulèvement donne l’image, le premier état, et …pour moi c’est là que va commencer toute l’histoire, la préhistoire… qu’il me faudra toutes mes connaissances, mes doutes, mes hardiesses pour pas à pas m’approcher de sa finalité, de se dire : c’est là qu’il me faut aller, vers ce mystère, ce plein de « en soi », cet indescriptible caché et qu’il nous faut chercher pour être… être plus loin que le quotidien.
La gravure est un art dur, prenant, une lutte perpétuelle entre le blanc et le noir, la lumière et l’ombre.
La gravure est un art attachant qui nous lie, relie. Elle nous possède, elle nous attrape au plus profond de nous même.
La gravure est un métier, je l’ai apprise dans l’atelier de Goetz avec Lorraine Benic, puis chez Hayter et à mon tour j’ai formé des graveurs à l’Adac pendant 22 ans et aussi enseigné au Luxembourg (Cepa) et à la Summer Academy de Wadgassen en Allemagne, où venaient des artistes voulant apprendre cette autre discipline, des amoureux de l’estampe. J’ai aimé faire ce travail : transmettre le métier et son exigence.
Je dirai que la gravure est à regarder d’un coup d’œil, d’un regard complet, même avec indifférence, mais ce dont je suis sûre : le spectateur éprouvera le besoin d’y retourner et y découvrira les détails. Et si le graveur est un véritable artiste : vous ne sortirez jamais neutre de ce contact.
Lieu d’exposition : Mesquer/Quimiac : Chapelle St Louis
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